Caractéristiques du public rencontré en stage

Caractéristiques générales

A la Maisonnée, plus de 70 % des résidents souffrent d’un double diagnostic auquel vient s’ajouter des problèmes médicaux physiologiques et parfois de l’épilepsie. On retrouve trois catégories de handicap selon l’AWIPH : 111 (déficience légère), 112 (déficience modérée) et 113 (déficience sévère). Ce sont les catégories de handicap utilisées à l’AWIPH (Agence Wallonne pour l’intégration des personnes handicapées) en matière d’accueil et d’hébergement.
Les principaux troubles mentaux ou neurologiques présents sont : Schizophrénie et autres psychoses : 40%, autisme : 16%, borderline (état limite) : 5.2%, troubles de l’humeur : 5.2%, démence précoce : 5.2%, troubles du comportement : 2.5%, Syndrome Cornelia de Lange : 2.5%, Syndrome Lennox Gastau : 2.5% et 26% sont atteints d’épilepsie.

Déficience mentale légère et limite : la scolarité devient un critère fondamental : l’échec scolaire caractérise ces enfants qui, jusqu’à l’entrée à l’école, ont eu le plus souvent un développement psychomoteur normal. Le langage ne présente pas d’anomalie grossière, l’insertion sociale extrascolaire (avec la famille, les autres enfants) est souvent satisfaisante. Il est rare de trouver des anomalies somatiques associées. En réalité ce sont donc les exigences d’une scolarité obligatoire qui conduisent à isoler ce groupe. L’incapacité d’accéder à une structure de pensée formelle représente une limite à la progression dès les premières classes de la scolarité primaire. C’est dans ce groupe que l’équilibre affectif, la qualité des relations avec l’entourage, le poids des facteurs socio-économiques et culturels semblent jouer un rôle fondamental. Ils ont des troubles affectifs, des conduites et du comportement. La présence de ces troubles est sinon constante, du moins très fréquente. Leurs manifestations cliniques dépendent en partie de la profondeur du déficit cognitif.

Déficience mentale Sévère et modérée : ces sujets ne dépassent pas un âge mental de 6-7 ans. Le retard de développement psychomoteur est fréquent. Une certaine autonomie dans les conduites sociales est possible, surtout si l’enfant évolue dans un cadre stimulant et chaleureux, mais un encadrement protecteur reste nécessaire. Le langage reste asyntaxique, quoique son niveau dépende beaucoup du degré de stimulation de l’entourage. La lecture, en revanche, est impossible ou reste au niveau d’un déchiffrage rudimentaire; la scolarisation est impossible. La pensée se maintient au stade préopératoire

Schizophrénie : la schizophrénie fait partie d’une famille de maladies psychiatriques qu’on appelle les troubles psychotiques. Ces troubles psychotiques se caractérisent par l’apparition à certains moments d’une anomalie du traitement de l’information par le cerveau, entraînant une perception ou une interprétation fortement erronée de la réalité. Il existe plusieurs formes de psychoses.

Autisme : l’autisme apparaît avant l’âge de trois ans et se caractérise par la difficulté qu’ont ces personnes à s’adapter à leur environnement ainsi qu’à communiquer et à entrer en relation avec les autres due à un retard ou une absence de langage. Elles gèrent difficilement leurs émotions et ont des difficultés de compréhension de la réalité qui les entoure. Elles ont des comportements répétitifs et stéréotypés qui sont observables dans leurs mouvements, leur résistance au changement et aux peu de centres d’intérêt qu’elles ont dans leur vie. L’autisme est aujourd’hui reconnu par l’INAMI (institut national d’assurance maladie-invalidité) comme un handicap de longue durée qui requiert une intervention et un accompagnement à tous les stades de la vie.

Borderline : les personnes atteintes du trouble de la personnalité borderline – ou état limite – luttent au quotidien contre une hyperémotivité envahissante. Les causes du trouble borderline sont multiples. Si des causes biologiques, chimiques (dérèglement de la production de sérotonine) et des prédispositions génétiques sont manifestes, la maladie se déclare d’avantage chez des personnes ayant subies des abus, des carences affectives ou des séparations difficiles dans leur enfance.

Troubles de l’humeur : Troubles de la santé mentale caractérisés par une instabilité de l’humeur non maîtrisable. Ces maladies se répercutent sur le comportement, la personnalité et les perceptions. La personne atteinte peut être dépressive, exaltée ou les deux. Ces personnes souffrent d’une profonde détresse ou de handicaps dans leurs activités sociales, professionnelles et éducatives. Les symptômes des troubles de l’humeur se distinguent par leur présence et leur durée :
– Profonde détresse
– Difficultés à rencontrer ses obligations professionnelles ou familiales
– Handicap dans les activités sociales et éducatives

Démence précoce : Les patients atteints par cette affection neurologique présente un état mental se caractérisant par des difficultés intellectuelles. La démence précoce survient chez des individus jeunes. Son évolution n’est pas favorable. Les individus atteints de démence précoce juvénile sombrent plus ou moins rapidement dans l’idiotisme le plus irrémédiable (Morel, psychiatre franco-autrichien 1809-1873). Le terme d’idiotie regroupe un degré d’arriération mentale très élevé.

Troubles du comportement : les troubles du comportement sont des anomalies dans la façon d’agir et de réagir. Ils comprennent l’agitation, l’agressivité, l’inhibition, les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), les phobies, les désordres alimentaires (anorexie, boulimie…), l’hyperactivité… Dans certains cas, les troubles du comportement peuvent être le signe d’une maladie, par exemple une tumeur au cerveau ou la maladie d’Alzheimer. Certains médicaments peuvent être utiles. Dans tous les cas, un suivi psychologique se révèle nécessaire.

Syndrome Cornelia de lange : le SCDL est un syndrome congénital, cela signifie qu’il est présent à la naissance mais peut ne se manifester que peu à peu, ce qui rend parfois difficile un diagnostic immédiat. Un enfant ne présente pas nécessairement tous les signes ou symptômes.
Caractères morphologiques associés au SCDL : – Traits du visage : petit périmètre crânien (microcéphalie), sourcils bien dessinés se joignant sur le milieu du front, longs cils, nez retroussé, lèvre supérieure longue et fine, bouche aux coins tombants, implantation basse des oreilles.
– Petite stature : à la naissance, les enfants ont habituellement un petit poids et une petite taille. Ils grandissent à leur propre rythme et suivent souvent une courbe de croissance qui a été établie pour le syndrome.
– Anomalies du palais : palais hautement arqué ou parfois fendu.
– Anomalies des membres : il peut exister des malformations (de sévérité très variable) des extrémités, pieds et mains petits, cinquièmes doigts incurvés (clinodactylie) pli palmaire unique, 2ème et 3ème orteils partiellement joints.
– Excès de pilosité.

Syndrome Lennox Gastau : le syndrome de Lennox-Gastaut est un syndrome épileptique progressif qui cause des crises d’absence toniques et atypiques et un retard mental. Le syndrome de Lennox-Gastaut peut être causé par différents facteurs, dont les suivants :
– une blessure au cerveau causée par des problèmes avant ou à la naissance ou autour de cette date;
– des malformations cérébrales
– une infection du système nerveux central (SNC);
– des troubles dégénératifs ou métaboliques du système nerveux.

Epilepsie : une « crise épileptique » est l’expression clinique d’une décharge anormale et excessive des cellules nerveuses (les neurones) du cerveau. Il s’agit d’un trouble momentané de l’activité électrique qui peut être soit limité à une zone du cerveau, soit généralisé à son ensemble. Au moment de la crise, le cerveau ne peut plus fonctionner correctement et envoie des messages erronés au corps. Les crises d’épilepsie peuvent être causées par une « cicatrice »au cerveau résultant par exemple d’un accident, d’une infection, d’un manque d’oxygène, de troubles vasculaires. Plus rarement, elles peuvent être dues à une tumeur. Dans d’autres cas, elles peuvent être liées à des changements biochimiques ou hormonaux. Ces différentes causes sont des facteurs externes. Elle peut être liée à la maturation du cerveau ou due à une sensibilité individuelle le plus souvent d’origine génétique. Il s’agit là de facteurs internes.

Une réflexion sur « Caractéristiques du public rencontré en stage »

Laisser un commentaire